Animer la vie des personnes en perte cognitive, c’est savoir se montrer créatif, proactif, motivé, et surtout savoir faire face à l’imprévisible et s’adapter. C’est le métier de Benoît Hébert, intervenant à l’animation et à l’occupationnel à la Résidence Floralies de LaSalle.
Avant d’entamer sa nouvelle carrière, Benoît Hébert (à gauche sur la photo ci-dessus, en compagnie d’un résident) a œuvré principalement dans le domaine du service à la clientèle où il se distinguait pour son entrain, son écoute et sa capacité à résoudre des problèmes.chercheurs italiens, marcher 24 minutes par jour permettrait d’améliorer notre espérance de vie de façon significative.
À la croisée des chemins, le quinquagénaire a senti le désir d’occuper un emploi plus signifiant pour lui. « J’avais envie d’aider les gens avec de réels besoins, confie celui qui a obtenu son certificat en aide au maintien à domicile des aînés vivant avec l’Alzheimer, décerné par l’agence montréalaise Ometz. J’étais très proche de ma grand-mère et maintenant que ma propre mère est vieillissante, je prends conscience des besoins réels des personnes âgées quant aux activités, à la motivation et à l’accompagnement, notamment. »
Si lors de sa formation, Benoît avait signifié son intérêt de travailler dans une relation individuelle avec les personnes âgées, il a vite réalisé lors de son stage de huit mois à la Résidence Floralies de LaSalle que le travail de groupe le motivait particulièrement. « Dans une relation un à un, je peux personnaliser et approfondir l’activité, tandis qu’en groupe je dois savoir m’adapter rapidement si elle ne fonctionne pas. De plus, je dois tenir compte du fait que les résidents n’ont pas tous la même langue maternelle et qu’ils ne sont pas tous au même degré de pertes cognitives. C’est un beau défi dans lequel je fais appel à mon sens créatif pour faire participer le plus grand nombre de gens possible… »
Comme un poisson dans l’eau
Il faut dire que Benoît Hébert a été d’un grand naturel dès qu’il a commencé à travailler à l’unité des soins de la résidence. « Je me sentais comme un poisson dans l’eau, avoue-t-il. J’ai 53 ans et c’est la première fois que ça m’arrive. On dit de moi que j’ai une approche respectueuse, que j’ai toujours le sourire dans la voix. Il est important pour moi de valoriser les résidents, de nourrir leur estime de soi, de les féliciter. »
Rapidement, il a su tisser un lien cordial et agréable avec les résidents. « Le toucher et le regard dans les yeux avec le sourire sont importants, surtout à un stade avancé de la maladie d’Alzheimer, explique-t-il. Le sourire doit être franc et non composé. Les gens atteints de démence sont très sensibles à l’énergie que l’on dégage. Il faut leur laisser le temps de nous connaître… »
Nouveauté au calendrier des loisirs
Depuis son entrée en poste, Benoît Hébert a adapté le calendrier d’activités en se basant sur ses aptitudes et ses observations. Il a notamment ajouté des activités de chansons à répondre, du bricolage et de l’art-thérapie thématique, ainsi que des jeux de société (mémoire, serpents et échelles, cartes). Celles-ci viennent s’ajouter à la panoplie de loisirs offerts du dimanche au samedi à l’étage des soins de la Résidence Floralies de LaSalle, parmi lesquels on retrouve l’écoute de musique, la lecture de textes de chanson et les jeux de ballon.
Au cours des prochaines semaines, Benoît Hébert profitera de la période de fin d’année pour préparer l’ambiance de Noël, en impliquant les résidents dans le bricolage et l’installation de décorations, ou encore dans le choix de la musique.
Une fête de Noël est d’ailleurs prévue le vendredi 15 décembre avec gâteau, musique et chants de Noël en compagnie du musicothérapeute Richard Belleau. Il y aura assurément de la magie dans l’air au deuxième étage de la Résidence Floralies de LaSalle !