Alimentation des aînés

Bien manger pour mieux vieillir


Ces derniers mois, Clarisse est inquiète. Sa mère de 78 ans a perdu quelques kilos. Elle qui avait toujours eu une bonne fourchette a désormais un appétit d’oiseau et semble se désintéresser de la nourriture.

Les pertes de poids involontaires des personnes âgées sont souvent source d’inquiétude, tant pour l’entourage que pour le personnel médical. Qu’est-ce qui perturbe l’appétit des aînés ? Plusieurs facteurs sont en cause, qu’ils soient d’ordre physiologique, psychologique, cognitif, social ou financier.

« Parfois, un élément déclencheur comme un changement de routine ou une circonstance de la vie (un deuil, une dépression, un déménagement) peut créer un point de rupture dans l’alimentation, constate Dre Martine Lafleur, gériatre au CHUM. Il y a aussi les maladies neurodégénératives, comme l’Alzheimer ou le Parkinson, et les maladies cardiaques ou respiratoires qui peuvent avoir un impact au niveau nutritionnel. »

Sur le plan sensoriel, une diminution du goût, de l’odorat ou de la vision peut aussi avoir des répercussions sur la préparation de repas et la prise alimentaire. De leur côté, kes troubles bucco-dentaires et la polymédication peuvent également influencer l’appétit des aînés.

 

La malnutrition et ses conséquences

Comme dans le cas de la mère de Clarisse, les pertes de poids involontaires chez les personnes âgées inquiètent souvent les proches ainsi que le personnel médical car elles sont souvent accompagnées de carences et de malnutrition. « Il faut demeurer aux aguets et peser régulièrement les personnes âgées afin de déceler tout problème et aller à sa source afin de l’enrayer lorsque c’est possible », indique Dre  Lafleur.

Selon les plus récentes études, de 5 % à 30 % de la population âgée souffrirait de malnutrition. « Ce chiffre atteindrait jusqu’à 70 % dans les milieux hospitaliers et les centres d’hébergement pour personnes âgées, en raison de leur clientèle fragile et plus à risque », soutient Dre Lafleur. La malnutrition survient lorsque les apports nutritionnels ne comblent pas tous les besoins protéiques et énergétiques d’une personne. Elle s’accompagne souvent de carences en vitamines et en minéraux, et elle augmente de 2 à 4 fois le risque de mortalité chez les personnes âgées. « Lorsqu’on perd du poids, on perd de la masse cellulaire, musculaire et immunitaire, explique la gériatre. Par conséquent, les risques de chutes, de fractures et d’infections de toutes sortes augmentent. »

« Pour prévenir la malnutrition, les centres d’hébergement pour personnes âgées ont un rôle à jouer, poursuit Dre Lafleur. Celui d’offrir des aliments attrayants et de miser sur la qualité et le plaisir de manger. »

« On sait que l’on mange d’abord avec nos yeux, affirme pour sa part Stéphane Joncas, chef du service alimentaire aux Résidences Floralies. L’enjeu devient d’autant plus important lorsqu’une personne a d’importantes pertes cognitives. Les assiettes doivent donc être attrayantes et colorées. »

Pour augmenter la valeur nutritive de ses repas, Stéphane Joncas doit parfois rivaliser d’inventivité. « J’ajoute des légumineuses ou du tofu à certaines de mes préparations comme mes sauces pour les rendre plus riches en nutriments. » Les textures modifiées, pour les personnes souffrant notamment de dysphagie*, constituent un autre grand défi pour le chef du service alimentaire.

 

Plus de protéines et de fibres

Pour la santé des aînés, chaque bouchée compte, s’entendent les experts. « On prend souvent pour acquis que les personnes âgées mangent moins en vieillissant, mais on sous-estime que leurs besoins nutritionnels, eux, sont très grands, s’exclame Louise Lambert-Lagacé, nutritionniste-diététiste et auteure réputée. Pendant des années, nous avons parlé de l’importance du calcium pour prévenir l’ostéoporose. Il fallait protéger nos os ! Or, on a oublié que nos os fonctionnent mieux avec l’apport de nos muscles. Il faut donc s’assurer de manger suffisamment de protéines et de bien répartir des apports dans la journée. » La nutritionniste, qui faisait paraître l’an dernier le livre Au menu des 65 ans et plus (cosigné par la diététiste Josée Thibodeau), ajoute qu’il importe également de surveiller l’apport en fibres alimentaires qui stimulent la production de substances anti-inflammatoires fort utiles pour la santé.

Selon l’experte en nutrition, les centres d’hébergement pour personnes âgées ont un important rôle à jouer pour faire la promotion des saines habitudes alimentaires. « J’ai vu mon père prendre du poids lorsqu’il est allé vivre en résidence. On a dû refaire sa garde-robe. Il avait pris l’habitude de prendre un dessert à chaque repas. Je pense que les services alimentaires des résidences gagneraient à proposer des desserts plus santé comme des yogourts, des fruits ou des compotes, et à expliquer à leur clientèle qu’ils font ces choix pour les maintenir plus en forme et en santé. Ils pourraient, par exemple, organiser des conférences et faire goûter des aliments qui seront éventuellement au menu. Je pense que les personnes âgées sont plus ouvertes que l’opinion qu’on s’en fait. »

La quête du fameux poids santé, c’est bon pour les jeunes, affirme Louise Lambert-Lagacé : « Nous n’avons jamais déterminé ce qu’était un poids santé pour les personnes âgées. Et les pertes de poids ne sont pas souhaitables passé un certain âge, sauf peut-être pour celles souffrant d’obésité. »

Alors que Santé Canada s’apprête à révéler le nouveau Guide alimentaire canadien, la nutritionniste d’expérience formule le souhait suivant : celui de voir paraître un guide qui serait spécialement conçu pour les ainés. « L’actuel Guide alimentaire canadien répond aux besoins des Canadiens adultes avant tout, et non pas à ceux des jeunes enfants ou des personnes âgées. J’aimerais voir un guide qui se baserait sur les recherches scientifiques pour une meilleure santé s’adressant à ces deux populations négligées. Ce pourrait être un document pédagogique québécois qui donnerait des outils pour les résidences et même les hôpitaux. »

 

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