Chaque matin, Karima Tayibi visite un à un les 49 résidents de son étage. Elle leur distribue leur médication, mais elle prend aussi le temps avec chacun d’entre eux….
« C’est un moment précieux pour moi, affirme l’infirmière auxiliaire qui travaille aux Résidences Floralies depuis 2006. Ma ronde est longue, car je prends mon temps. Je vois comment les résidents se portent, on discute, certains me racontent des blagues. »
« Marocaine d’origine, Karima Tayibi a fait un baccalauréat en droit et a occupé un poste d’adjointe administrative avant d’immigrer au Canada. « J’ai changé complètement de domaine et je ne le regrette pas du tout ! Je suis une personne sociale. J’aime parler avec les gens, les aider. C’était donc le métier parfait pour moi…»
Une relation de confiance
Karima Tayibi fait très attention de ne pas nuire à la relation de confiance qu’elle est parvenue à établir avec les résidents semi-autonomes de son étage. « Tout ce qui peut les irriter, je m’abstiens de le faire, énonce-t-elle. S’ils me demandent quelque chose, je le fais immédiatement ou leur explique que je vais revenir sans jamais n’oublier personne, car je ne peux pas me permettre de manquer à ma parole.»
Cette relation de confiance se répercute dans les liens qu’elle entretient avec les familles des résidents avec lesquelles elle communique beaucoup. « J’essaie de calmer leurs inquiétudes, de les tenir informés, de répondre à leurs questions et appels. La vie en résidence demande de l’adaptation, tant pour la famille que pour la personne âgée. C’est ce qui me rend le plus fière dans mon travail : lorsque mon monde va bien et s’est bien adapté…»
Bien plus que des soins
Au-delà des soins de base qu’elle prodigue au quotidien, Karima Tayibi assure la coordination de son étage, et elle élabore les plans de soins pour les préposés dont elle est la supérieure. « L’infirmière auxiliaire fait bien plus que donner des soins, elle accompagne les résidents pendant les dernières années de leur vie, ajoute-t-elle. C’est un métier que l’on doit pratiquer avec le cœur, dans la patience, l’écoute et le calme…»
Son bonheur, elle va le chercher dans chaque regard, sourire, parole ou main tendue de résidents qui lui confirment qu’ils sont apaisés, tant physiquement que moralement. « Je gagne énormément à les côtoyer, confirme-t-elle. Nous formons une grande famille. Il y a même une résidente qui m’apprend l’anglais ! (rires) Elle me donne de nouveaux mots tous les jours. C’est formidable la relation que j’ai avec eux ! »