LA SÉCURITÉ DE NOS RÉSIDENTS… EN TOUT TEMPS –
Saviez-vous que, depuis le 7 mars dernier, les usagers des résidences pour personnes âgées et des CHSLD (centres d’hébergement de soins longue durée) ainsi que leurs familles sont autorisés à installer des caméras de surveillance dans les chambres ?
Cette nouvelle mesure, qui a pour but d’assurer la sécurité des résidents et d’éviter les cas de maltraitance, est vue d’un très bon œil aux Résidences Floralies qui désirent continuer à assurer des soins de qualité en toute transparence… et en tout temps. Voici un tour de la question.
Marie-Blandine est préposée aux bénéficiaires à la Résidence Floralies de LaSalle. Dans l’une des chambres dont elle a la responsabilité, une caméra de surveillance vient d’être installée. « Je ne vois aucun inconvénient à cet ajout, bien au contraire, dit-elle. Cela rassure beaucoup la famille, et comme j’ai toujours réalisé mon travail de manière impeccable et respectueuse, cela ne change en rien mes façons de faire et d’interagir avec les résidents. Il faut simplement s’habituer au sentiment d’être… observée ! », lance-t-elle à la blague.
Les caméras contribuent donc d’une part à établir un solide lien de confiance avec les familles, qui s’assurent ainsi de pouvoir repérer tout acte de maltraitance. D’autre part, les proches ont aussi la possibilité de mieux observer et comprendre le comportement de leur parent. De cette manière, si une personne âgée est particulièrement agitée à certains moments de la journée, ils seront en mesure de le constater par eux-mêmes.
Ce que dit la loi 115
La nouvelle loi impose des balises très strictes en ce qui concerne l’installation de caméras dans les établissements de santé. Voici notamment ce qu’en disait le Protecteur du citoyen au moment du dépôt du projet de loi :
« Il est légal pour un usager – ou son représentant légal en cas d’inaptitude –d’installer un système de surveillance par caméra dans sa chambre ou dans son domicile privé, et ce, même à l’insu de l’établissement dans lequel il se trouve. »
Plus particulièrement, le Protecteur du citoyen considère que la surveillance à partir d’une caméra installée par l’usager ou par son représentant dans sa chambre n’est pas considérée comme continue puisque la personne qui prodigue des soins n’y fait que quelques visites par jour. Dans ces cas, il n’est donc pas nécessaire pour l’usager d’obtenir l’autorisation préalable de l’établissement pour installer une caméra.
« Toutefois, ce mécanisme de surveillance ne devra pas porter atteinte aux droits d’autres personnes susceptibles d’être filmées. Par exemple, un autre usager qui serait filmé parce qu’il partage une chambre dans laquelle un mécanisme de surveillance est installé devrait avoir consenti à cette atteinte à sa vie privée, et les visiteurs devraient être avisés de la présence du mécanisme de surveillance. »