Les visites de Nathalie Kazan à la Résidence Floralies de LaSalle passent rarement inaperçues : c’est que l’intervenante en zoothérapie arrive toujours accompagnée de deux gentils toutous en laisse, foulards bleus autour du cou. Des toutous ? Plutôt des chiens rigoureusement sélectionnés et entraînés pour assister les intervenantes en zoothérapie.
Dans la vie de tous les jours, Nathalie Kazan est psychoéducatrice. Mais elle a été interpellée par la mission de l’organisme Zoothérapie Québec qui utilise l’assistance du chien pour améliorer la santé et le bien-être des gens. « Mon objectif lorsque je visite la Résidence Floralies LaSalle, c’est d’améliorer ou de maintenir le potentiel cognitif, social, psychologique ou physique des résidents en perte d’autonomie », explique-t-elle.
À son arrivée, l’intervenante rencontre la responsable de l’étage afin de savoir si certains résidents vont moins bien ou sont nouvellement arrivés. Elle intervient ensuite de manière individuelle en visitant les résidents dans le besoin, chambre par chambre. « Avant même de me dire bonjour, les résidents vont vers l’animal, raconte Mme Kazan. Ils sourient, ils sont contents. C’est ma porte d’entrée pour établir un lien de confiance, engager une discussion avec eux. Par exemple : ont-ils déjà eu des animaux ? Ils vont toucher les chiens, les caresser, comparer leur apparence…»
Après sa tournée des chambres, elle se dirige au salon de l’étage pour une intervention de groupe. À titre d’exemple, un jeu de lancer de la balle permet aux résidents d’interagir, de socialiser et d’entrer en relation avec l’autre. Ses interventions avec les chiens visent différents objectifs parmi lesquels briser l’isolement, faciliter l’adaptation à un nouveau milieu, diminuer l’angoisse, ou encore stimuler les capacités cognitives, sensorielles, motrices ou affectives des personnes âgées.
Meilleur ami de l’homme
C’est bien connu, le chien n’a pas son pareil pour amuser, réconforter et accompagner l’homme. Particulièrement les chiens de zoothérapie qui sont naturellement attirés à aller vers les gens et qui acceptent de se faire prendre et de se faire cajoler. « Leur évaluation est en continu, car on veut s’assurer qu’ils sont en santé et qu’ils aiment aller vers les gens. Au même titre que les chiens Mira, les chiens de zoothérapie travaillent, doivent garder leur concentration et répondre aux commandements. »
Nathalie Kazan n’a jamais eu de problème avec un chien, mais doit parfois composer avec des situations cocasses. « Max, un golden retriever plutôt paresseux est parfois difficile à convaincre de se lever. Je mets donc les résidents à contribution pour trouver une astuce qui le ferait bouger : ils essaient alors de le motiver. Et si on lui donnait des croquettes ?, suggère l’un. Et hop ! Max accepte de se lever. Je tourne la situation à l’humour et sollicite leurs capacités cognitives par la même occasion. »
Nathalie Kazan se souvient particulièrement d’un moment passé avec une résidente qui l’avait particulièrement émue. « Je suis allée la voir dans la chambre et elle a vécu un moment affectueux avec le chien. Elle m’a dit: » C’est la plus belle visite que j’ai eue jusqu’à maintenant ! « , en me faisant un grand sourire. Ça m’a beaucoup touchée. On voit à quel point le chien peut être significatif et faire du bien en venant combler un manque ou un vide. »
Les activités de zoothérapie avec l’intervenante Nathalie Kazan ont lieu tous les deuxième et quatrième mardis du mois, à 9 h 30 au deuxième étage et à 10 h 10 au cinquième étage de la Résidence Floralies LaSalle. À Lachine, c’est l’intervenante Emmanuelle Vachon qui visite les résidents des premier et deuxième étage tous les premier et troisième lundis du mois à 14 h 30.
Photo ci-dessus : Mariette Foisy, une résidente de 94 ans, s’amuse avec Zeus, un chihuahua de 5 ans, en compagnie de Nathalie Kazan.